Oblitérations
Toutes sortes d'oblitérations ont été employées pour l'annulation des timbres fiscaux. Elles se collectionnent, suivant les cas ou les possibilités, sur timbres détachés, sur fragments ou sur documents. Certaines d'entre elles présentent une parenté frappante avec les cachets postaux ; ainsi, les bureaux d'enregistrement ont-ils utilisé les oblitérations à grands chiffres dans un rectangle de points, du Second Empire jusqu'aux années 30, sauf en Île de France où de grands cachets à dates ovales avaient très tôt été mis en usage. C'est alors qu'elles ont commencé à être remplacées par des cachets à date « rototypes », identiques aux cachets postaux de même désignation. On trouve toutefois encore des rectangles de points à numéros, jusque dans les années 40. Les cachets de communes aux présentations très variées, illustrés ou non, ont également servi pour l'annulation des fiscaux, notamment de « Taxes communales ». Mais, parmi les oblitérations officielles de timbres fiscaux les plus attrayantes, figurent les cachets des bureaux consulaires français à l'étranger : leur collection permet de rassembler nos timbres d'Affaires étrangères avec les oblitérations les plus diverses, dont certaines fort rares, de la Grèce à l'Islande, en passant par l'Iran, le Paraguay, ou Monaco.
La localisation des oblitérations fiscales officielles à numéros de France, d'Alsace annexée, d'Algérie et d'Affaires étrangères est donnée dans le « Catalogue des timbres fiscaux locaux et spéciaux de France et de Monaco » édité par la SFPF à l'attention de ses membres.
Les oblitérations privées constituent aussi des éléments intéressants du point de vue de la marcophilie fiscale, lorsqu'il s'agit de cachets ou de l'oblitération typographique des affiches, notamment lorsque cette dernière a été appliquée sur des timbres autres que d’affiches.
Les oblitérations à la plume ne doivent pas, pour autant, être rejetées. Elles constituent même, à certaines époques, les annulations normales et parfois obligatoires des timbres d'effets de commerce, de quittances, de taxe de paiement, d'impôt sur le revenu, des derniers timbres de taxe de luxe, et de la plupart des timbres fiscaux unifiés.
Enfin, officielles ou privées, les oblitérations coloniales sur les timbres fiscaux de France sont particulièrement appréciées. De même, les oblitérations postales sur fiscaux retiennent-elles l'attention de nombreux collectionneurs.
C'est pourquoi, compte tenu de l'intérêt croissant témoigné par certains philatélistes aux oblitérations fiscales, la dernière édition du Catalogue fiscal Yvert-SFPF 2022, comporte deux compléments relatifs aux « Oblitérations fiscales ».