La qualité des timbres fiscaux
Les timbres, comme les documents fiscaux, doivent être propres et de bonne qualité. La cote du catalogue ne concerne que les fiscaux dits « de Premier choix » (incluant ceux qui présentent une trace de charnière propre). Quant aux timbres détériorés (dent manquante, aminci, cadre touché, etc.), ils se traitent habituellement au 1/10 de la cote.
Il faut donc se méfier, lorsque l’on acquiert une vieille collection datant d’avant 1914, de la proportion généralement importante des timbres « de second choix » susceptibles d’y figurer. Car les philatélistes postaux ou fiscaux de ces époques lointaines étaient beaucoup moins exigeants sur l’état des timbres que les collectionneurs actuels.
Les timbres de second choix ne devraient donc figurer que transitoirement dans les collections, en attendant qu’ils aient pu y être remplacés par des premiers choix. Car, à notre avis, seuls les second choix de grande rareté devraient être conservés durablement dans une collection. Par exemple un 8F50 Groupe allégorique 311G avec une dent d’angle manquante ou un 20c Quittances Non émis 15A avec un problème analogue pourront être conservés définitivement, car pour tout collectionneur, l’occasion d’acquérir ces valeurs pratiquement inutilisées a peu de chances de se produire deux fois ! D’autre part, bien que le catalogue n’en parle que pour les Cabasson, tous les fiscaux non dentelés sont particulièrement appréciés, avec de grandes marges ou des coins de feuilles. La présence d’un bord ou d’un coin de feuille transforme un timbre de premier choix en timbre d’exposition valant facilement la pleine cote.
A noter aussi que l’absence de gomme sur un fiscal neuf n’est pas grave et entraîne une simple réduction de cote de 20%. Quant à la présence d’une trace de charnière, elle n’empêche pas, en philatélie fiscale, un timbre d’être de premier choix, s’il est parfait par ailleurs.