Le nouveau Catalogue Fiscal YVERT-SFPF-2016
Le Catalogue Yvert Fiscal est reparu en 1916, dans un nouvelle édition préparée comme les précédentes par une commission de spécialistes de la SFPF. Il se compose, comme d'usage, de listes de timbres, de cotes et d'illustrations.
La plupart de ces dernières, reproduisent, en hors-texte, des documents représentant certains cas d'utilisation, parfois peu courants, des diverses catégories de timbres fiscaux.
Le complément sur les oblitérations
Mais en outre, bien que le catalogue fiscal de France et de Monaco soit avant tout centré sur les timbres eux-mêmes, il nous a paru opportun d'y maintenir, désormais,le "Complément sur les oblitérations des timbres fiscaux français". De la sorte, les illustrations incluses non seulement y font chacune l'objet d'un commentaire particulier, mais sont de plus complétées, in fine, par ce document synthétique, relatif aux diverses catégories d’oblitérations fiscales, tant officielles que privées. Nous espérons que la consultation de cet aperçu suscitera chez certains lecteurs l’envie de se lancer dans la recherche de ces oblitérations, sur lesquelles beaucoup reste encore à découvrir, et dont la collection n'est qu'à ses débuts.
On notera cependant, à propos des oblitérations fiscales officielles à numéros, déjà recherchées par nombre de philatélistes, que seuls sont signalés dans ce complément, leurs différents types. Pour la localisation de chaque numéro, on se reportera au "Catalogue des timbres fiscaux locaux et spéciaux de France, édité en 2004 par la SFPF".
A ce complémenta s'ajoute, dans cette édition, un Supplément sur "Les timbres fiscaux oblitérés postalement", qui présente une vision plus détaillée de ce domaine commun à la philatélie fiscale et à l'histoire postale.
Les estimations
Diverses hausses de cote sont intervenues, les unes légères pour les petites pièces, mais d’autres plus fortes sur les timbres rares ou très rares, comme ceux de l’émission de Lille de 1871, ou de l’Impôt sur le Revenu de 1918, etc.... Néanmoins, ces hausses sont particulièrement mesurées, si l'on considère qu'à rareté égale, les cotes des timbres fiscaux sont infiniment plus faibles que celles de leurs homologues postaux, exposés il est vrai à une demande plus forte.
Ainsi le timbre fiscal le plus recherché de France, le 1F de l'émission de Lille de 1871, bien que connu à seulement en 11 exemplaires, n'y a t'il été coté qu'à 20.000€. A comparer avec la mêmecote attribuée au 1F vermillon postal oblitéré, quelque trente fois moins rare, puisque plus de 300 exemplaires semblent en exister. Cet exemple, qui pourrait être multiplié pour des centaines d'autre timbres rares fiscaux et postaux comparés, illustre l'extrême modération des cotes du catalogue fiscal 2016, et donc permet d'augurer que des hausses ultérieures sur les estimations actuelles semblent inévitables.
C'est ainsi que le grand expert Jean-François Brun, Président d'Honneur de l'Académie de Philatélie, a pu écrire dans sa préface:
"Cette progression des cotes de nos raretés fiscales est, en réalité plus que modérée. En effet, les plus grandes raretés fiscales françaises ne dépassent pas 20.000 Euros, ce qui est bien peu, comparé aux plus grandes raretés postales équivalentes, qui telles le fameux Guyane anglaise ou les Mauritius post-Office se chiffrent en millions",
"Certes, à rareté égale, la primauté de valeur des timbres poste par rapport à celle des fiscaux est une évidence incontestable qui se fonde sur l'immense supériorité de la demande des premiers".
"Mais cet écart est tel que force est d'admettre que de larges perspectives de hausse existent encore pour les seconds aux yeux des investisseurs en Philatélie fiscale".
On constate aussi la bonne tenue des fiscaux d'Alsace-Lorraine (à ne pas confondre, S.V.P., avec les socio-postaux de ces provinces, comme on le fait trop souvent). Quant à ces socio-postaux, eux-mêmes, dont l'irruption en quantité sur le marché philatélique, il y a une quinzaine d'années, avait entrainé la baisse, on observe la fin de celle-ci, et même une certaine remontée des timbres de "Part patronale".
Enfin, en ce qui concerne les derniers fiscaux en Francs, retirés en 2002, un délai parait encorenécessaire, avant de pouvoir les coter valablement. En effet, les documents qu'ils avaient servi à taxer sont, le plus souvent encore en usage, ce qui diffère, du même coup, leur apparition significative sur le marché philatélique, et donc la possibilité d'en donner une estimation, avant quelque temps.